8 – JY en Grèce

8 – JY en Grèce

Nous sommes au printemps 2012…

Un couple d’amis partage tous les soirs, sur les réseaux, depuis Santorin, du balcon de leur chambre d’hôtel surplombant la baie, une photo de cette magnifique vue en prenant l’apéritif et partageant les autres photos de leur journée.

Je me suis dit : « je les aurai un jour… »

Je leur demande le nom de l’hôtel et… le n° de leur chambre.

Deux ans plus tard, fin avril, je suis prêt…

au programme, 3 jours à Athènes que je ne connais pas puis 12 jours à Santorin. Je descends bien évidemment dans cet hôtel à Fira. Au programme, balades à pied, au moins 1 ou 2 soirs à Oia pour voir ce fameux coucher de soleil où tout le monde applaudit après avoir attendu le coucher du roi…

Si vous avez lu « Les tribulations de JY à l’aéroport », vous comprendrez pourquoi je fais cette check-list pour rassurer ma sœur… Je suis un vrai Gaston Lagaffe quand je pars en vacances… Je crois que je déconnecte un peu de trop et trop vite… LOL… mais je retombe toujours sur mes pieds… J’ai un bon ange gardien.

Athènes. 1er jour.

Bien évidemment l’Acropole, le Parthénon, le genre de site dont tu entends parler depuis si longtemps… Tu ne peux pas y louper.

J’aime marcher calmement, prenant mon temps.

Donc, je vous laisse marcher et découvrir tranquillement…

Assez de ruines…

Allons voir les gardes… « les fameux evzones »

un étrange mélange de solennité, de virilité et de ballet un peu décalé… tu peux avoir assez facilement une certaine envie de rire, sourire tout au moins…

surtout quand à la fin leur parade, un 3ème evzone vient remettre les tenues de ses collègues au cordeau, tirant sur les plis de leur tenue pour qu’ils soient impeccables… chaque jupe, appelée fustanelle, comporte 400 plis … vous voyez le travail ?

je revois ma mère arrangeant les jupes plissées de mes sœurs, une fois qu’elles avaient joué…

Surtout que le garde à qui on remet bien sa « jupe », regarde si « froidement », on se dit :

“P… je n’ai pas intérêt de rigoler… ! ».

Ils leur est strictement interdit d’exprimer quelque émotion.

Je rentre à l’hôtel, regarde mes mails avant de sortir diner.

Un mail de l’hôtel où je dois descendre à Fira. Ils ont des retards de travaux. Ils ne pourront pas m’accueillir. Ils disent me proposer une solution d’ici demain.

Euh, pas très envie d’avoir une vue sur la voie express ou sur la déchetterie. L’effet sera beaucoup moins cool pour la photo de l’apéro du soir à partager…

Mes amis, avec qui je partage ma légère inquiétude, me disent : « JY, il t’arrive toujours plein d’aventures diverses quand tu voyages, et tu retombes toujours parfaitement sur tes pieds… Ne t’inquiète pas ».

Le lendemain matin, je pars découvrir Athènes. Le superbe musée de l’Acropole (pour y voir les vraies caryatides, et non les copies qui sont sur l’Acropole), les rues, les différents bâtiments et théâtres anciens.

Je rentre à l’hôtel, ravi, un peu épuisé de toute cette marche, et surtout espérant, tout comme vous, je l’imagine, un mail de mon hôtel à Santorin.

Il est là. Il commence par des mots qui sonnent déjà sympathiquement : « Without extra charge for you… » … « sans supplément de frais pour vous ».

Ils me proposent de me loger pour mes 10 jours à Santorin, dans une de leurs villas à Oia. Je file direct sur le site de cette villa. Je respire profondément. Je relis le mail. J’ai bien compris. Environ 4 fois mon budget ! Une suite dans ce complexe hôtelier, qui est en fait un ensemble de chambres et suites accrochées à flanc de falaise, qu’ils ont regroupées en hôtel… j’ai beau relire 2-3 fois, regarder le site en lien… Je ne rêve pas…

Un taxi m’attendra à l’aéroport.

Mon ange gardien a encore frappé un bon coup.

Le lendemain, me voilà parti, le cœur léger ou plutôt prêt à exploser, tellement j’ai hâte de découvrir tout cela… le chauffeur de taxi est là. Un peu avant d’arriver à Oia, il appelle l’hôtel, un jeune homme attend sur le parking à 5 mn de l’hôtel, inaccessible en voiture. Il prend mon sac. Un dédale de ruelles.

Et là, une vue juste magnifique à mes pieds.

Wouawww… c’est là que je vais rester 10 jours ?

Entre envie de jumper, de crier, de pleurer…

Je rattrape le jeune homme avec mon sac qui descend les marches, sacrément hautes d’ailleurs.

A l’accueil, la jeune femme s’excuse du contretemps de ma réservation et m’indique le numéro de ma « chambre »… euh … contretemps… Il m’accompagne dans ces escaliers, m’ouvre la porte d’une suite juste superbe face à une terrasse qui m’est réservée en me souhaitant un bon séjour.

Comment mon gars, que le séjour va être bon… !

Je vais au bout de la terrasse et je reste un bon moment m’imprégner de ce paysage qui sera mien pendant 10 jours…

La chambre, suite junior, est juste au top. Je vous laisse rentrer avec moi.

Vue depuis le lit…

Je passe à l’accueil les remercier pour ce superbe accueil. Je comprends que c’est le même propriétaire, qu’il avait notamment aimé mes messages sympathiques et humoristiques sur les raisons pour lesquelles je souhaitais telle chambre dans l’autre hôtel. Je valide quelques points pour le petit déjeuner que l’on doit m’apporter sur ma terrasse le lendemain matin à l’heure que je souhaite.

Et je pars me promener dans Oia, trop tard aujourd’hui pour le coucher de soleil, mais le cœur léger et extrêmement heureux comme si la ville m’appartenait. La grande majorité des touristes partent après le coucher de soleil.

J’avais envie d’un restaurant tranquille un peu à l’écart de la rue principale et avec une belle vue. Je découvre FLOGA. Sa patronne, Pénélope, et son serveur, Anesti. Super accueil. Super repas. J’ai ri dès le 1er soir avec eux. J’y retournerai tous les soirs pendant ces 10 jours.

Restaurant FLOGA… sur la gauche, en bas des escaliers…

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Je rentre et, comme chaque soir, je médite bien facilement en écoutant ce silence face à un tel paysage.

Le lendemain arrive mon plateau de petit déjeuner, avec ce même jeune homme, toujours aussi sympathique.

Vous serez d’accord avec moi. What else ?

Après ce petit déjeuner, dont j’ai savouré et béni chaque bouchée devant ce paysage, j’étais tellement pleinement heureux, que je ne pouvais faire qu’une JumpPic, vous serez d’accord avec moi. Et d’ailleurs, si vous avez lue « La véritable histoire de la JYJumPic », vous attendez surement cette 1ère Jump grecque. La voici. Heureusement que j’ai réussi assez vite, car retomber pieds nus sur ce dallage… Oui… vous m’avez compris. Et ce sera la 1ère d’une très sympathique série à Santorin.

Le lendemain, après mon « petit » déjeuner, je pars marcher le long des falaises en direction du centre de l’île. Je rencontre peu de gens, nous sommes fin avril-début mai. C’est juste bonheur. Marcher seul face à un tel paysage, seul.

Le soir, je vais à mon 1er coucher de soleil. Pénélope et Anesti m’ont averti d’arriver assez tôt si je veux pouvoir faire des photos tranquillement, de bien choisir ma place et de ne pas bouger.

Ce sera mon rendez-vous quotidien du soir. Je profiterai du spectacle chaque soir. Et je ne suis pas le seul.

Je sens que j’ai bien choisi mon point de vue, mes abords sont assez vite remplis. Je ne changerai qu’une seule fois, ma balade du jour m’ayant porté loin sans faire attention qu’il y avait aussi le retour… LOL

Le Roi couché, tout le monde applaudit.

Les couchers de soleil à Oia sont très prisés par les touristes asiatiques qui viennent y faire leurs photos de mariage… Joker…

Certains jours je resterai assis à la terrasse.

J’écris.

Pas encore mes mémoires, quoique, peut-être un peu… mais ce sera une autre et bien plus longue balade…

Ou alors je lis, dans ce canapé, dans ma chambre, face à cette vue.

Vous me comprenez fort bien, j’imagine.

Lors de mes balades, je jumpe souvent. Eh oui, je suis comme çà. Je jumpe. Je choisis le bon endroit, compromis entre le paysage et le bon endroit pour poser l’appareil photo. Je ris de mes photos ratées. Je recommence. Essayez, vous verrez, on peut très bien s’amuser.

Bon, je suis d’accord,

il faut avoir une bonne dose d’autodérision.

Je l’ai.

ou, comme me l’a dit, un jour, l’une de mes nièces :

“le ridicule ne t’atteint pas !”

Bien sûr il y a ceux qui vous observent, de loin, passent, un peu inquiets, se demandant si vous venez de sortir d’un établissement spécialisé. S’ils savaient… J’étais directeur général d’une clinique en santé mentale… eh oui, ou alors, on me l’a fait croire pendant 18 ans… Oupsss

Et puis, il y a des rencontres. De belles rencontres comme ce père et sa fille.

Ils arrivent. Hilares.

« vous avez l’air de bien vous amuser. On peut s’amuser avec vous ? Comment vous faites ? »

« Pliez les jambes, levez les bras en l’air. Le photographe doit se mettre en contre plongée, voir au ras du sol… » conseils du roi en la matière, Philippe Halsman, ou lire la balade sur la JumpPic.

Je leur enverrai la photo par mail. 2 ans plus tard, le père me recontacte. Il faisait un album photos pour l’anniversaire de sa fille et ne trouvait plus la photo. Pour eux, ce fut un moment de bon délire. Je la lui renverrai bien sûr.

Plusieurs matins, une des clientes de l’hôtel fait sa gymnastique matinale, face à cette baie. Je trouve le plan bien sympa. Je lui montre les photos. Les lui envoie. Je sais qu’elle en a une en grand chez elle pour se rappeler que cet endroit existe. Je la comprends. J’ai fait de même avec un de mes photos…

Le séjour tire à sa fin.

Faisons un dernier tour face à ce superbe paysage, histoire de l’emmener encore un peu plus avec moi et le partager avec vous.

Sans oublier

LA photo quotidienne

de la petite bière du soir sur la terrasse… LOL…

Et voici la photo que j’ai eu, plusieurs années, dans mon bureau, pour les jours où j‘avais besoin de m’évader…

Retour à la maison. Le cœur rempli de magnifiques souvenirs et les yeux encore bien imprimés de tous ces paysages.

Escale à l’aéroport d’Athènes.

Et que fait-on quand les escales sont un peu longues ?

On jumpe, bien sûr…

Je vous avoue que j’ai beaucoup ri et fait rire à jumper ainsi dans l’aéroport avant d’avoir la bonne photo… LOL

A bientôt sur nos lignes, j’espère que le voyage virtuel vous a plu.

JY

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2 commentaires

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  1. Pascale
    décembre 28, 2020
  2. Catherine
    décembre 28, 2020

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