Quand je préparais mon voyage au Québec, rien de tel que le site de la SEPAQ pour y découvrir les parcs nationaux du Québec : www.sepaq.com.
Vous pouvez tout y découvrir, à distance, en lisant calmement de bons conseils à la québécoise, c’est-à-dire simplement dits.
Comme ce voyage était pour moi un peu comme un voyage initiatique, je m’étais donné comme challenge de descendre la Jacques Cartier, la rivière bien sur, en kayak.
Le parcours de 8 kms me suffirait largement, il fallait compter environ 2 h.
J’avais vraiment envie d’être au milieu cette image d’Epinal sur le Québec, au milieu d’une rivière, entre deux monts d’arbres plus ou moins mordorés selon la saison. J’allais être plus que comblé.
Me voilà arrivé le jour J, bien avant l’heure H, toujours en avance….
Je m’étais un peu renseigné auparavant et m’étais un peu équipé en conséquence à la MEC (Coopérative d’équipements de Plein Air, incontournable au Canada) : un bonnet de laine, non qu’il faisait froid, mais vous verrez plus loin l’utilité inattendue de ce bonnet … des chaussures de kayak, très utiles et un étui étanche pour mon appareil photo compact.
A l’accueil, on me donne un équipement à enfiler, et le mot enfiler n’est pas un vain mot, surtout quand vous le faites sans aide et pour la première fois.
Me voilà prêt, je monte dans le bus qui va nous monter à 8 kms en amont du point de ralliement du Parc de la Jacques Cartier.
Je regarde le paysage et écoute les conseils du chauffeur qui nous demande de ne pas descendre deux rapides mais de les éviter en prenant le chemin de hallage.
Ce n’est pas fait pour me rassurer mais je vais surtout avoir un moment de stress sympathique quand, une fois arrivé au point de départ, tout le monde descend du bus, prend son kayak, part sur la rivière et le bus s’en va.
Avez-vous déjà porté un kayak en plastique dur et une pagaie ? Cela se fait, bien évidemment, mais on est mieux à deux.
Tous les autres occupants du bus, en couple, étaient déjà partis sur la rivière alors que je tentais de garder le kayak en équilibre sur ma tête, le bonnet en laine amortissant à plaisir le contact rugueux du plastique de l’embarcation …
Me voilà finalement installé sur la rivière, prêt à partir. Je donne vigoureusement quelques coups de pagaie, n’ayant pas l’intention de me retrouver finalement sans visibilité sur les autres…
Je me suis vite calmé, car ces vigoureux coups de pagaie ont failli me faire tomber dans la rivière… on respire, on se calme, on savoure le moment présent, et on profite de ce magnifique paysage.
Passé le stress du démarrage, je savoure vraiment ce moment dans ce paysage.
Je repère le premier rapide, que je ne me serais surement pas risqué à prendre, même si un expérimenté le prend sans problème … En simple amateur et surtout n’ayant personne pour me secourir si besoin, je ne m’y risque pas.
J’emprunte donc le chemin de hallage, bien content d’avoir mes chaussures de kayak et surtout mon bonnet de laine pour amortir le contact sur mon crane.
Pas très facile, mais çà se passe. Bien évidemment personne à l’horizon. Pas de caribou, ni d’ours non plus… il en va de même pour le deuxième rapide… et je continue doucement mais vraiment pleinement heureux de cette descente dans ce merveilleux paysage.
Je vais vraiment calmement à mon rythme, prenant des photos ci et là.
Au détour d’un virage, je vois un kayak avec un jeune couple de québécois, partis parmi les premiers.
Je leur demande si tout va bien, surpris de les voir, arrêtés sur le côté.
« Nous venions de nous rendre compte, que vous étiez seul, et que vous étiez derrière nous. On a décidé de vous attendre histoire d’être tous plus rassurés ».
Touché le JY. Même encore aujourd’hui en l’écrivant. Du coup, que puis-je leur proposer d’autre pour les remercier que de faire une photo d’eux dans ce merveilleux paysage. Je les attendrai au point de ralliement pour se donner nos coordonnées et leur envoyer ce cliché.
Même si j’étais hyper touché de leur attention, et même si je me sentais bien plus rassuré de les savoir en secours éventuel derrière moi, je n’avais plus le piquant de cette solitude à assumer. On est compliqué !! …
Si vous allez au Québec, ne passez pas à côté de cette superbe expérience, elle existe en plus long sur 4 h, je crois. J’y retournerai, c’est sur. A deux … ce sera surement mieux …
Pascale
décembre 26, 2020Ça donne envie mais pas seule. ….pas trop téméraire. …
Jean-Yves Piton
décembre 28, 2020il faut oser … et tu verras l’énergie que cela procure de partir ainsi seul…
Muriel
décembre 27, 2020J’adore!!!! 😍❤️😘
Jean-Yves Piton
décembre 28, 2020çà me manque… Nous y reviendrons… Soon…